Les réseaux agro-environnementaux

Les modes d’exploitation des milieux agricoles conditionnent la richesse ainsi que l’abondance des espèces et l’intensification des pratiques agricoles. Apparus dès la moitié du XXe siècle, ils participent activement au déclin de la biodiversité. En Suisse, l’intensification de l’agriculture a d’abord touché les zones de basse altitude du Plateau et atteint aujourd’hui l’étage montagnard.

Cette situation a conduit à une prise de conscience quant à la nécessité de conserver des habitats en quantité et qualité suffisantes afin de promouvoir et préserver la biodiversité dans les zones agricoles. L’agriculture consacre donc une part de sa surface agricole utile (SAU) aux surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) favorisant une pratique agricole extensive.

Malheureusement, ces surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) ne suffisent pas, à elles seules, à empêcher la diminution des espèces typiques des zones agricoles car elles sont souvent de petite taille, de qualité insuffisante, entretenues de façon inadéquates et situées sur des emplacements marginaux. Afin d’améliorer la situation, la Confédération a introduit, en 2001, l’Ordonnance sur la promotion régionale de la qualité et de la mise en réseau des surfaces de compensation écologique dans l’agriculture qui octroie des aides financières pour les surfaces d’une qualité biologique particulière et la mise en réseau des SPB.

C’est en 2008 que BTEE SA s’est occupé du premier réseau agro-environnemental (RAE) de la région d’Entremont, le RAE d’Orsières. Une analyse des surfaces potentiellement attrayantes pour la biodiversité a été réalisée et des discussions ont été menées avec les agriculteurs afin d’allier au mieux leur travail et la protection de la nature. Leur motivation et leur implication a permis de créer un paysage écologiquement fonctionnel comportant suffisamment de surfaces extensives et de structures naturelles pour permettre aux espèces de réaliser leur cycle de vie et de trouver des habitats favorables en tout temps. Le suivi biologique, effectué sur plusieurs années, montre que les espèces ciblées par le projet se portent globalement bien et que le réseau leur est bénéfique.

A la suite du succès de ce projet, de nombreuses autres communes ont suivi le pas et créé leur propre réseau afin de favoriser la biodiversité locale. Les paysages de la région d’Entremont et les espèces qui s’y trouvent sont le résultat de réflexions et de travail menés dans le monde agricole.

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